Article rédigé le 28 mai 2019 à Nivnice (Republique Tchèque)

 

Départ de Budapest en passant le fameux pont de la chaîne

 

Il y a des jours où on ferait mieux de rester couchés.

 

Le soir nous pensions prolonger notre séjour à Budapest d’une journée, dans cette chambre propre et confortable, avec utilisation d’une cuisine nickel chrome pour cause de mauvais temps annoncé. Et puis au matin, les prévisions météorologiques n’étant plus si alarmantes, nous avons pris la route. Pas eu le temps de sortir de ville qu’une pluie battante nous est  tombée dessus, nous permettant d’étrenner nos capes de pluie toutes neuves.

Et une fois de plus le parcours de pistes cyclables nous a mis de mauvaise humeur. Tant qu’on est en centre-ville, c’est bien pratique. Mais dès que l’on se retrouve en banlieue, sur un trajet plus longue distance, cela devient le parcours du combattant. Et l’on se demande si ces pistes sont vraiment faites pour la sécurité du cycliste ou plutôt pour qu’il dégage de la route et laisse le champ libre aux automobilistes. On a l’impression de jouer à colin-maillard tant les tours et les détours font perdre tout sens de l’orientation. Et l’on se prend des trottoirs, saute des caniveaux, passe des chicanes, traverse des boulevards pour rouler un coup sur le côté droit de la chaussée, un coup sur la gauche … et l’on parcourt 20 km au lieu de 10 si l’on était resté sur la route. Alors qu’il pourrait être si simple de partager cette route, si les automobilistes faisaient preuve d’un peu plus de tolérance et si les cyclistes respectaient un peu plus le code de la route. 

En attendant le bac à Vac

 

A Zob nous empruntons un bac en même temps qu’un groupe de retraités allemands à vélo. « rad-Reisen » est-il écrit sur leurs gilets. Nous verrons plus loin le bateau de croisière qui les attend. Eh bien, malgré mes « hello » enjoués, aucun n’a daigné nous dire bonjour. Les Hongrois non plus ne sont pas affables. On ne peut pas dire qu’avec ces gens-là on perde son temps en bavardages inutiles. Je n’aime pas la Hongrie. Ce n’est pas un pays aimable. Et pourtant c’est la troisième fois en six ans que nous y venons.

Le  balisage Euro vélo 6 débile nous a fait prendre des chemins de terre à tracteurs ou bien des routes à grande circulation.

Bon, des fois c’est bien quand même

 Masonmagyarovar nous trouvons un endroit charmant et paisible au bord d’un cours d’eau sinueux. Nous n’aurons qu’un voisin qui fait la descente du Danube en canoé. Il fait doux. Nous prenons l’apéritif au bord de l’eau. Enfin un peu de calme !

Et puis vers 19 h c’est sur le stade voisin que la sono se met en route et la foire durera jusqu’à 2 h du matin. Vers 23h, ne supportant plus le bruit je me suis réfugiée dans les sanitaires avec mon siège et ma liseuse. A minuit je suis allée chercher mon matelas et un duvet. A 2h du matin Dany est venu me rejoindre. Enfin  j’ai pu m’endormir jusqu’à 4h30, lorsqu’au chant du merle qui nous  sert de réveil matin. Je ne suis pas sûre d’être capable de supporter cette ambiance tout l’été – sauf bien sûr le merle que j’aime tant entendre. L’an dernier nous avons passé de mai à octobre sous la tente au Japon, en Corée, puis en Asie Centrale sans jamais pratiquement avoir recours aux boules Quies. Depuis dix jours que nous sommes en Europe, je n’ai pas encore pu dormir une nuit entière. Je me suis  levée avec le goût de la nuit blanche dans la bouche. La troisième consécutive.

Nous avons  repris la route, toute droite, puis bientôt une piste entre Danube et canal sur les 20 km précédent Bratislava. Des coquilles indiquent que nous sommes sur un chemin de St Jacques de Compostelle. Chez les Hongrois rien de plus facile que la prière en chemin puisque personne n’adresse la parole au voyageur étranger. La nuit en revanche, l’exercice de la méditation est plus malaisé.

 

Plus nous approchons de Bratislava et plus il y a de monde, à vélo, à rollers, de tous âges. 

SLOVAQUIE

 

Pause pique-nique face à la capitale slovaque avant de la traverser entièrement plein nord, vers le terrain de camping. En ville la vue de supporters sportifs nous inquiéte et nos soupçons se confirmeront 10 km plus loin en arrivant au camping. Coupe du Monde de hockey sur glace ! Des supporters sont logés ici et dans les hôtels environnants. « Ça devrait être un peu bruyant cette nuit » (dixit la réceptionniste). Trop c’est trop. Nous nous sommes  sentis incapables de supporter un tapage nocturne de plus. Dans l’hôtel d’en face, même réponse : « c’est complet et cela va être bruyant ». Nous avons finalement trouvé une chambre dans un hôtel pour travailleurs. Mais notre budget logement dépasse les limites du raisonnable. Ce voyage devient inintéressant et idiot. Courses faites en poussant un énorme caddy  dans un hypermarché atteint à pied à travers d’immenses parkings. Nous retrouvons tout ce que nous n’aimons pas.

 

Partis sous une bonne pluie pour retraverser Bratislava, retrouver le Danube, puis le remonter jusqu’à son confluent avec la Moravie.

Confluent du Danube et de la Moravie

 

C’est là que nous trouvons le balisage de l’Euro Vélo 13 qui suit l’ancien Rideau de Fer. Nous le suivrons sur une centaine de km.

 

 Nous avions dans l’idée d’aller jusqu’au prochain camping de Rudava, ce qui allait nous faire une étape de 75 km.
Vers 11h, crevaison de mon pneu arrière. Nous réparons sur le bord de la piste, entre ondées et coups de vent. A peine le temps de se nettoyer les mains et recharger le vélo que le pneu est à nouveau à plat. Grrrrr ! C’est à ce moment qu’un cycliste qui arrive en sens inverse nous informe de l’existence d’un vélociste à 3 km. Pneu regonflé nous décidons d’y aller. Fermé le lundi ! Regonflage du pneu et retour vers la piste cyclable et une buvette où nous pouvons nous installer à l’abri. Redéchargement – redémontage – réparation de la chambre à air – remontage – réglage fastidieux des freins. Il était temps de s’offrir un verre – un Kafolac bien noir qui ressemble à du Coca mais n’a que le gout de sucre – et de sortir le casse-croute. Et notre cycliste  réapparut : « Quoi ? Vous êtes toujours là ? Je vous offre une bière ! Non ? Un schnaps alors ! Non ? Un café ? J’ai plein de questions à vous poser ». Pour lui faire plaisir nous avons accepté un café. Et les questions d’usage se sont succédées tandis que notre cyclo  s’avalait deux demi-litres de bière mais refusait notre carreau de chocolat sous prétexte qu’il a 8 kg à perdre… Il était bien sympa en tout cas et, vu l’heure avancée de l’après-midi, convint avec nous qu’il était trop tard pour faire encore 50 km. A sa demande la serveuse de la buvette ne vit pas d’objection à ce que nous plantions la tente dans le terrain derrière. Quelques courses en ville et nous faisons cuire notre assiette de pates à l’écart tandis que les consommateurs s’avalent force litres de bière, ce que nous sommes bien incapables de faire.

 

Bivouac derrière la buvette

Temps clément. Petites routes  agréables entre prairies et bosquets. 

Et puis vers midi le ciel s’est obscurcit et, avec de grosses rafales de vent sont passées d’énormes masses de nuages.

Petit accroc avec le gardien du camping qui veut que nous plantions la tente dans un espace à l’herbe bien trop haute et qui ne veut pas que nous rechargions la batterie du téléphone dans les sanitaires sous prétexte que nous n’avons pas payé l’option électricité. Digne des rangers américains !

 

Passé 36 heures enfermées dans la tente tandis que dehors c’était pluie et vent. 

 

La pluie s’est arrêtée dans la nuit et tout de suite le grillon qui vivait sous notre double toit s’est mis à chanter.

 

 

REPUBLIQUE TCHEQUE

 

En entrant en Tchéquie, nous avons retrouvé les côtes, complètement disparues de notre quotidien depuis Belgrade. Et c’est peut-être tant mieux parce que cela nous réchauffe par ces températures automnales.

Nous avons  retrouvé aussi  le plaisir de rouler sur de toutes petites routes tranquilles, le plus souvent toutes plantées de cerisiers couverts de fruits mais pas encore prêts pour notre gourmandise. L’aménagement des villages et petites villes nous bluffe comme lors de notre précédent séjour. Il semble que ces bourgades soient organisées pour que chacun puisse y vivre à son aise, profiter des aménagements extérieurs, des nombreux espaces plantés de beaux et grands  arbres – parfois fruitiers - , des lieux de repos et de rencontres avec tables et bancs, des pelouses devant les maisons à la place des trottoirs

 

Et tout cela est propre, bien entretenu, sans dégradation aucune.

 

 

Devant le château de Stravnice

 

Nous avions rendez-vous dans les ateliers Azub à Uherské Brod, là où ont été construits nos Chamolents. Nous savions un camping sympa tout près de là.

Mais ce fut la déconvenue en arrivant devant la porte close. Camping fermé. Nous tentions d’appeler le numéro de téléphone affiché. Et le gardien est arrivé en voiture pour nous ouvrir, nous laisser les clefs des toilettes et de la cuisine toute équipée (même un  toaster, c’est le grand luxe !), et repartir vite-vite sans même prendre le temps d’encaisser, car « c’est finale de coupe du monde de hockey sur glace, Tchéquie-Canada ! » Nous voici donc seuls dans un grand pré, plutôt peinards, tandis qu’après ces deux journées de beau temps l’orage monte.

 

Le lundi, donc, visite chez Azub où nous sommes attendus et reçus chaleureusement.

 

 

 

Et tandis que nos vélos sont entre les mains de techniciens-chirurgiens, nous nous taguons les murs du magasin

Et nos destriers sont fin prêts pour de nouvelles aventures

Mais devinez … Si je prends le temps de vous raconter tout cela, c’est que, une fois de plus, nous sommes bloqués par de fortes pluies orageuses …

 

Mais cette fois-ci nous sommes somptueusement logés puisque nous avons pu nous mettre à l’abri d’un préau et que nous disposons d’une cuisine pour préparer une petite bouffe d’anniversaire.

Article posté le 23 juin 2019 de Hollande

 

 

 

 

 

 

 

Malgré un temps maussade et frais nous quittions enfin Nivnice (République Tchèque) le 29 mai.

Le village de Nivnice en Moravie du Sud Est

 

Nous avions longuement hésité à rejoindre Prague par le Sud-Ouest de la Tchéquie, ce qui nous aurait fait visiter une région que nous ne connaissons pas. Une autre solution était de prendre le train pour Prague et avoir ainsi plus de temps devant nous pour longer l’Elbe vers le nord de l’Allemagne. Une invitation d’un membre de Warmshowers à Brno décida pour nous. En deux jours nous serions chez lui et de là nous tenterions de prendre le train.

Nous passerons sur les lieux de la bataille d’Austerlitz mais comme nous l’avons déjà faite – la côte pas la bataille - il y a deux ans nous ne retournerons pas sur le promontoire d’observation de Napoléon.

Dur, dur les pavés

 

Jaromir et Jana nous attendaient donc à Brno. Jaromil est très bavard et ce dans 7 langues qu’il maitrise parfaitement (Russe, Allemand, Français, Anglais, Italien, espagnol et Tchèque naturellement). 

Cherchez l’erreur …

 

Il tiendra à nous  accompagner jusqu’à la gare où nous prenons le train pour Prague. 

Dans le centre-ville de Prague nous entendons parler toutes les langues, y compris le Français. En ce week-end de l’Ascension les touristes sont nombreux ainsi que les mendiants et leurs chiens qui commencent à cette saison à fréquenter les lieux touristiques. Fuyant le monde nous prenons la direction de la rue des campings.

A Prague, la rue Troja est assez atypique. Sur près de 200 m les particuliers d’un côté de la rue ont transformé leurs jardins en mini-terrains de camping. Si bien que, de chaque côté de la clôture sont installés des tentes et des camping-cars qui ne payent pas le même tarif mais subissent les mêmes voisins. Le patron du camping nous fera un rabais sur le prix parce que nous sommes les premiers à venir sur des vélos couchés, made in Tchéquie de surcroit, ce dont il est très fier.

9 h du matin. Grand beau temps. Petite fraicheur. La piste  bien goudronnée, bien lisse, longe la Moldau. Quel bien-être !

 

Hélas, à peine avons-nous parcouru une dizaine de km que nous voici sur un sentier de halage étroit, juste la place d’une roue de vélo, encombré d’herbes, de racines et sans accotement côté rivière. Une pierre ou une racine mal négociée et c’est le risque d’un plongeon dix mètres plus bas. 5-6 km ainsi et nous pousserons sur de grands tronçons. A midi nous n’avons parcouru que 25 km.

Pause pique-nique devant un château. Nous roulons sur de belles allées ombragées et des petites routes. L’EV7 est bien fléchée et nous amène au pied d’un escalier  bien haut et bien raide qui monte sur une passerelle pour enjamber un bras de rivière. Décharger, monter toutes les sacoches, puis les vélos, redescendre… un plaisir !

 

 

Melnik, concentration de motards. Le centre-ville est bouclé. Il y a un vacarme d’enfer.  Nous  louerons une chambre afin d’être protégés par des murs et de fermer la porte sur le bruit. Dommage il fait très beau. C’était une nuit à coucher dehors.

C’est ici que la Moldau rencontre l’Elbe que nous allons désormais longer, direction plein nord. Beaucoup de baladeurs à vélo sur cette piste cyclable de l’Elbe. Nous n’avons pas de carte détaillée mais le balisage est parfait, pratiquement à chaque carrefour.

Depuis Prague nous avons l’impression d’avoir changé de pays. La région est déjà germanique, peuplée de gens plus sérieux, et dans les centres des bourgades les bâtiments possèdent des pignons à degrés, les façades sont colorées et clochetons et bulbes sont nombreux.

Le weekend c’est ambiance « Fête de la bière » sans laquelle le Teuton n’est pas heureux.

Après Decin l’Elbe se fraye un passage entre des falaises et des roches noires volcaniques. 

L'Elbe entre en Allemagne

C’est la Bohème et  nous  roulons sur l’ancien chemin de halage bien goudronné dans un très beau décor.

Les pistes cyclables sont superbes et les petites routes tranquilles mais à la vue d’une station services, celles de Turquie me manquent, avec leurs sanitaires ouverts à tous, le thé offert et l’accueil chaleureux du personnel.

Nous avons traversé depuis un peu plus d’un an 16 pays et avons trouvé partout des points d’eau, des toilettes publiques – celles du Japon étant haut de gamme-, la wifi publique et gratuite dans nombre de centre-ville et dans tous les hébergements. Mais nous voici en Allemagne ! Et en Allemagne l’idée même de la gratuité n’existe pas. Des toilettes publiques, il n’y en a pas. Les très rares que nous avons pu voir sont évidemment payantes: 50 cents.  Pour prendre une douche- en plus du prix déjà exorbitant du camping- : jusqu’à 1,50 €. Pour la wifi : jusqu’à 3€ ! (d’où notre long silence).

Nous avons passé Dresde sans nous arrêter, impressionnés tout de même par l’énorme cathédrale qui domine le fleuve et, un peu plus loin, la non moins imposante mosquée.

 Après la Bohême, nous voici en Saxe. Après le cristal, la porcelaine. Il fait chaud. Dans cette grande plaine sans ombre nous pédalons vite pour nous faire de l’air.

Peu avant Wittenberg un grand vent s’est levé. Et nous avons appuyé sur les pédales, talonnés par l’orage et vent de face.Pour plus de sécurité nous prenons une chambre mais il ne tombera  qu’une bonne averse. 

Une belle promenade dans une région classée pour sa biodiversité. Beaux chênes, belles prairies, chants des oiseaux.

C’est un peu avant Tangermunde que nous avons commencé à traverser des villages tout en briques rouges. Nous roulons bien, en pleine nature, dans le silence, avec une moyenne soutenue de 16 km/h.

 

A Havelsberg nous franchissons le canal qu’il nous aurait suffi de suivre sur 140 km pour rallier Berlin. Mais nous n’avons décidément aucune envie de grande ville. Ce que nous voulions voir à Berlin c’est le musée archéologique et les restes de Bergame.

88 km dont une soixantaine sur une levée toute droite, marais d’un côté, blés et prairies de l’autre. En contre-bas des hameaux de grosses maisons de maitres en briques rouges, extrêmement résidentielles. Chaque village abrite un ou deux couples de cigognes.

Lauenburg est une ancienne ville portuaire avec une vieille rue aux maisons de marchands et d’artisans du 17ème siècle

A Hambourg, longé les quais avec les anciens docks. Ponts de fer gris,  murs rouges et de toitures vertes avec, en toile de fond, les grues colorées du nouveau port.

Le port de Hambourg est le troisième port européen (après Rotterdam et Anvers). D’énormes cargos entrent et sortent de ce port fluvial à une centaine de  km de l’embouchure.

Le bac que nous pensions emprunter pour traverser l’Elbe ne pouvait pas se rendre à Cranz comme prévu à cause d’un  banc de sable. Il nous emmènera de ce fait gratuitement 8 km en amont, ce qui nous  fera 20 mn de croisière sur le fleuve, passant tout près d’énormes cargos, avec vue sur les grues et les chantiers du port de Hambourg dans le fond.

 

Puis nous avons repris notre route, rive gauche, bientôt rattrapés puis dépassés par le cargo « La Ville de Bordeaux » qui transporte un Airbus 380.

Nous nous sentons cette fois-ci vraiment en Europe du Nord, avec ce ciel si gris et ce pays si plat.

Krautsand l’Elbe a bien 3 km de large et la plage est couverte d’une épaisse couche de sable fin.

Il ne nous a pas été difficile de rester dans les duvets le lendemain matin en entendant la pluie tomber. Du mauvais temps est annoncé pour toute la journée. Nous avons à notre disposition une salle fermée et confortablement aménagée pour prendre les repas à l’abri. Après plus de deux semaines sans arrêter de pédaler cette  journée de repos est la bienvenue. Un bonhomme solitaire en route pour le Mont St Michel à vélo nous prête ses cartes détaillées et nous en profitons pour préparer le parcours des prochains jours.

 

Et c’est ainsi que nous avons atteint la Mer du Nord, à l’embouchure de l’Elbe ponctuée par le port de pêche de Cuxhaven. Ce dimanche il y a du monde sur la plage herbeuse. Malgré la température relativement fraiche – 17° à l’abri du vent, 17° dans l’eau – certains ont loué quelques-unes des 500 corbeilles de plages pour passer l’après-midi dos au vent. Cela a un petit côté très rétro ces corbeilles de plage et l’on s’attendrait presque à y voir des hommes en redingote conter fleurette à des dames avec chapeaux et voilettes, très peinture signées Manet ou Boudin.

Nous aurons, toujours suivant le cours de l’Elbe, parcouru un peu plus de 900 km sans pratiquement jamais être mêlés aux voitures, sans jamais être dans le bruit de la circulation. C’est le troisième fleuve ou rivière que nous suivons en Allemagne. Des trois le Danube traverse sans conteste les plus beaux paysages, l’Elbe les contrées les plus calmes et les moins habitées. Quant au Main, c’est le moyen le plus rapide de traverser l’Allemagne en son milieu. Nous aurons décidément fait bien peu de rencontres pendant ces séjours en Allemagne. Il est vrai que nous faisons peu d’efforts. Nous n’allons pas manger de saucisses au Imbiss-snack du coin et n’aimons pas la bière. Autant dire que nous sommes infréquentables.

Il n’y a plus qu’à suivre la côte de la Mer du Nord d’abord vers l’Ouest, puis vers le Sud, pour rejoindre la France. A bientôt.

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